Cette recette arrive 3 ans après mon retour de Rapa Nui, je l’ai même pas calculé. C’est un de mes meilleurs potes (rencontré à l’autre bout du monde) qui me l’a rappelé via une story Insta. Cette inspi c’est un souvenir, un hommage, un rappel. C’est fou, il y a un mot que je dis souvent, qui fait partie de moi, que tu peux lire souvent ici. Béni. Je sais d’où il vient. Je vais te partager un truc que j’ai écrit ce jour où je revenais d’un voyage, seul, sur l’île qui me faisait vriller gosse. C’était il y a 3 ans. Et alors que j’étais pas au top, j’ai décidé de réaliser mon rêve.
« Cette île est malade, je peux pas vraiment expliquer ce qui se passe, je me sens serein, et en même temps je suis comme un ouf. Je suis hors du temps. Ça y est je peux enfin mourir. Mais vas-y je vais vivre à fond. Je fais que contempler. Je vis le monde autour de moi. Je réfléchis à ça, je me dis que ce qui m’arrive de bien c’est quand j’écoute mon instinct, mon nez. Quand je lâche prise, tout se passe bien. Perdre le contrôle, c’est pas mal mais avec mesure. Pas d’excès. Perdre le contrôle avec contrôle. Je suis capable de tout faire, de la meilleure des manières. Je me rends pas encore compte de ce que j’ai vécu mais je ne fais que me répéter ces mots : je suis béni. Encore une empañada de atùn y camarones. Moe varua ».
Temps approximatif de préparation : 30 min
Portions : Autant de bg béni(e)s que possible
- 2 steaks de thon rouge
- 3 belles poignées de crevettes crues
- 4 cébettes/oignons nouveaux
- 1/2 botte de coriandre
- 3 boules de mozzarella
- 1 sachet de gruyère râpé
- Piment d’espelette
- 4 rouleaux de pâte brisée
- Farce :
Coupe en cubes de 2cm le thon rouge et la mozza. Décortique les crevettes crues et coupe-les en 3. Cisèle les oignons nouveaux (blanc et vert) et la coriandre. Sale, poivre. 2-3 pincées de piment d’espelette. Et mélange.
- Pâte :
Pour la pâte à empañadas, en gros c’est l’équivalent d’une pâte brisée. Donc tu peux la faire maison, mais en vrai, on peut se permettre de se faciliter la tâche de temps en temps nan ? Pour te dire j’ai même testé avec de la pâte à pizza déjà faite et ça marche de fou aussi. Donc achète la pâte déjà prête de ton choix dans ton supermarché préféré. Par contre, pâte feuilletée, c’est mort, je suis pas d’accord, on s’éloigne trop des empañadas.
Détaille des cercles de pâte brisée, du diamètre d’un bol assez grand. Ouais, je suis flou dans mes explications, mais tu me connais maintenant, suis ton instinct. C’est genre je sais pas, peut-être 15 cm. Mets une bonne dose de farce au milieu. Parsème d’une poignée de gruyère râpé. Et referme en demi-cercle. Pince les bords et replis-les pour que ce soit bien hermétique.
- Cuisson :
Alors pour la cuisson, il y a plusieurs écoles.
Si t’as une friteuse, carrément easy, plonge les empañadas dans l’huile chaude. Petite astuce, lorsque tu fris quelque chose, n’en mets jamais des quantités de fêlé, parce que ça baisse la température de ton huile et ça va pas bien frire et se gorger d’huile.
Si comme moi t’as pas de friteuse, verse bien 2 cm d’huile végétale, dans une casserole. Quand c’est bien chaud, dépose tes empañadas par 2, en remuant au début pour qu’elles n’accrochent pas entre elles. Alors pour la température, ne mets pas à température maximale. Par exemple, mes plaques vont jusqu’à 9, j’ai mis puissance 7. Pour que ça puisse cuire à l’intérieur. Dès que c’est bien doré des 2 côtés, dépose-les sur du papier absorbant.
Si tu vois que c’est pas cuit de fou, enfourne à 180° pendant 8 min. Là, c’est sûr c’est carré.
Dernière option mais en vrai, pas la meilleure, tu peux les faire cuire au four. Badigeonne d’un jaune d’oeuf chaque empañada, et go 180°, 15 min en mode grill + chaleur tournante.
La pâte sera croustillante, la farce juteuse, et le fromage fondant. Une DIN-GUE-RIE.
- Sauce vierge :
- 3 poignées de tomates cerise
- 1 échalote
- Herbes : 1/4 botte de coriandre / Menthe et basilic ça marche bien aussi
- 1 pouce de gingembre frais râpé (ou 3 pincées de gingembre en poudre)
- 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
- 3 cuillères à soupe de vinaigre de riz
- 1 cuillère à café de confiture de jujube ou de sirop d’érable ou de miel (pas fort)
Là-bas à Rapa Nui. Rapa Nui c’est le vrai nom de l’île de Pâques, au fait. Carrément pas un nom à utiliser en vrai. Ils aiment pas. Ça a été donné par le mec qui a découvert l’île le jour de Pâques et vu ce qu’il a fait là-bas on va éviter de lui donner de l’importance déjà et d’utiliser ce nom. Rapa Nui c’est carrément plus stylé d’ailleurs. Donc là-bas, ils servent ça avec 2 types de sauce. Une plutôt aigre douce un peu comme la sauce chinoise, et une chimichurri, plus épicée. Nous, on va faire avec ce que j’avais dans le frigo et ça marche carrément. C’est un peu une sauce vierge. Une sauce acide avec des herbes et des tomates. Emince tout, finement. Sale, poivre. Mélange.
Alternative si t’as vraiment R, un truc que tu dois toujours avoir chez toi, c’est la sauce Sriracha (la sauce rouge asiatique qui pique là). J’ai testé ça envoie. T’façon cette sauce est un must have (je viens de me détester avec cette expression), ça marche avec tout.
Pour l’histoire, le 21 septembre 2018, jour de la sortie d’UMLA, j’atterrissais à Santiago de Chile. A cette époque j’étais en vrille sur Alpha Wann. C’était le rap que je kiffais, technique, bien écrit, sans concession dans la direction artistique. Tu sais je suis le genre de gars qui va te pull up un titre de lui, 3 fois alors que tu t’en bats un peu (si si faut être honnête) juste pour te décortiquer sa phase. Bref, un buté du rap, et de la technique. Et en relisant mon carnet où je racontais mon voyage. Je me surprends à relire que j’étais en bug total sur ce titre quand j’ai écouté l’album pour la première fois. Un titre beaucoup plus mélodieux. La technique est toujours là mais carrément on capte que Diabi (le gars derrière bon nombre de titres que tu kiffes, dans « L.E.V » de Nekfeu, « Adios Bahamas » de Népal, pour ne citer qu’eux, bref un gars qui sait faire des prods de qualité) est à la baguette. La prod a un côté doux et plus accessible. Et il y a même une tentative de refrain qui reste en tête. Bref, l’album était (et est toujours) un No Skip mais ce titre est carrément la B.O de mon trip, avec des moments où je le mettais en boucle pendant des heures. Ce qui est drôle c’est qu’Alpha avait dit que c’était sa track qui préférait le moins. J’avoue j’y crois à moitié mais ça montre que c’est un gars radical.
Bref, tu captes tout de suite le lien entre la recette et le titre. Alpha c’est un peu le boss du rap Français pour moi. Il sort un album le jour où je vais faire un voyage qui compte beaucoup. Les étoiles étaient alignées. Et ce qui est cool c’est que le souvenir liera à jamais tout ça. Je finirais en te disant de réaliser tes rêves quels qu’ils soient. Ça peut faire peur, ou tu peux te dire que t’as le temps, mais en vrai, si tu sens que c’est le moment, go, y’a rien qui peut t’arrêter. Enfin, va écouter « Une Main Lave L’Autre » (dans la section ALBUMS, je reviens dessus un peu plus, va checker mais retiens qu’il faut aller écouter l’album). Va écouter la « don dada mixtape vol. 1 » (orchestrée par Alpha Wann entre autres). Va t’intéresser au travail de Diabi. Tu verras qu’il est derrière que des dingueries. Prochain apéro, tente les empañadas, tu vas faire vriller tes potes, ta famille, tes beaux-parents ou même ton/tes crush (je suis ton dos si tu veux charmer tkt même pas). Et n’oublie pas. Jamais. Qu’on est béni. Méga Méga Love bg.
S/O mon gâté, la plus belle rencontre et un frère maintenant. Béni x 2.
