Petite idée de fou furieux pour pas gaspiller tes sucrines qui flétrissent dans ton frigo. Mise en situation. Demain, tu pars en voyage, il faut que tu vides le frigo. Il te reste 2-3 tranches de pain de mie. Quelques sucrines qui font les miskines, une petite patate, une échalote, un fond de crème ? BG !!!!! Mais c’est carré ça. Checks-moi ça.
Temps approximatif de préparation : 40 min
Portions : 2 bg
- Velouté de sucrines :
- 3 sucrines fanées
- 1 pomme de terre
- 1 échalote
- 1 gousse d’ail
- 1/4 botte de cerfeuil
- 2 cuillères à soupe de crème liquide 30 %
Coupe les sucrines, la pomme de terre, l’échalote et l’ail grossièrement. Fais suer le tout dans une casserole, avec un filet d’huile d’olive. Mouille à hauteur. Au bout de 25 à 30 min, c’est cuit. Mixe avec la crème et le cerfeuil ciselé. Sale, poivre.
- Sucrines braisées :
- 2 sucrines
- Huile d’olive
- Bouillon de poule
- Beurre
Je te rappelle ce que ça veut dire « braiser ». C’est cuire dans un fond de liquide généralement du bouillon (pour plus de goût), à feu moyen-doux et en couvrant.
Prends tes sucrines. Coupe-les en 2 dans la longueur. Fais-les revenir côté plat dans une sauteuse avec 2 noisettes de beurre et un filet d’huile d’olive. Mouille avec 2 louches de bouillon de poule. Laisse cuire à feu moyen en couvrant, jusqu’à ce que tout le liquide soit évaporé. En gros, t’en as pour 15 min.
Ça va être caramélisé, et en même temps ça va fondre dans la bouche. C’est incroyable j’ai juré.
Pour la finition ma G, je te laisse couper des dés de pain de mie que tu fais dorer dans une poêle avec du beurre. Quand c’est bien croustillant, mélange-les avec du cerfeuil ciselé. Et si tu as des oeufs de lampe pour le côté iodé qui twiste de fou malade. Mon péché mignon des oeufs de saumon pour la texture et la couleur.
Le Triple Dollar Boy a sorti il y a un an son Ep « Morningstar ». Un projet que j’ai pris un peu en retard alors que A. m’avait matraqué la tête avec ça. Mais force est de constater que depuis que j’ai compris le $$$aigneur, ses couplets en solo ou en feat me hantent. Une écriture profonde, parfois acerbe, un peu désabusée, mais pleine d’espoir et de détermination. Bien évidemment c’est ultra technique. Clou du spectacle, il est même producteur. Le Parisien est sur la forme et même sur le fond (ceux qui savent savent).
Tu vas me demander pourquoi Beeby ? Pourquoi « Morningstar » ? Parce que mes inspi sont textuelles : « Mon n****, c’est d’mon égo que j’suis vêtu. Et y a pas d’pécule non, j’consomme mon biff comme ma laitue ». Allez je te l’accorde j’ai utilisé de la sucrine. Ça marche aussi avec la laitue, me raconte pas de salades. Tu l’as ? Bien sûr que tu l’as ! Tout passionné de rap a des rimes plein la tête. Mais j’avoue elle était facile. Mes inspi sont aussi visuelles. Et j’avoue que la cover réalisée par liltrashyboy est merveilleuse et me fait penser aux couleurs de mon plat. Des nuances de vert et de bleu associées à des pointes d’orange. Enfin,une corrélation entre l’esprit du plat et certains aspects de l’écriture du bg. Avec de la merde on peut faire des Dingueries. Partir de la misère, parler de ses péchés, cuisiner des produits flingués et transformer ça en biff, en poésie, en mets de qualité. Bref en quelque chose de lumineux. Aussi lumineux qu’une Morningstar.
