Franchement je ne comprends pas, je suis fatigué, je suis trop bien dans mon lit. Il est 15 h, depuis 8h j’ai les yeux ouverts. Je culpabilise, je cogite, je ne sais pas si je dois m’en vouloir de ma dernière soirée ou pas. ça sent le chagrin … J’ai même pas le force de me faire un plat. La flemme quoi. Hygiène de vie déplorable, schéma de vie pas constructif. Clairement tu le sais, il y a des jours en post soirées à répétition, où seule la remise en question te hante. Je ne sais pas si ce que je vais te proposer peut t’éviter tout ça. En fait c’est sûr que non. Mais ça a le mérite de ne demander aucune concentration. Et c’est revivifiant.
Temps approximatif de préparation : 45 min
Portions : 1 bg qui se pose trop de questions
- 2 filets de daurade
- 1 citron vert
- 3 cuillères à soupe d’huile d’olive
- 1/2 petite pastèque
- 3 poivrons jaunes
- Paprika
- 1 cuillère à café d’agar
- 2 cébettes
- Riz au jasmin
- Ail frit
- Coulis de poivrons jaunes :
Enfourne tes poivrons jaunes dans le four à 180°, pendant 30 min avec sel, poivre et un filet d’huile d’olive. Retourne-les de temps à autre. Quand la peau est bien cramée, c’est cuit. Mets les poivrons dans un sac de congélation, ferme-le. L’humidité va te faciliter à décoller la peau. 5 min après, épépine-les, enlève la peau et bim dans la casserole. Sel, poivre, un peu de paprika. Feu moyen. Verse l’agar (le bail c’est que ton coulis tienne un peu mieux). Mixe avec ton mixeur plongeant. Attends l’ébullition. Quand c’est good, débarrasse dans le congélateur histoire que ça refroidisse plus vite.
- Carpaccio de daurades :
Ecoute, on n’est pas au max physiquement, donc on ne va pas commencer à lever les filets. Demande à ton poissonnier de lever les filets, enlever les arrêtes et la peau. Tu n’as plus qu’à faire de fines tranches en coupant de biais dans ton filet. Genre pas perpendiculairement quoi, suis les fibres de la chair du poisson. Des tranches de 5 mm d’épaisseur c’est pas mal. Dispose-les dans un plat et verse l’huile et le zeste et le jus du citron vert. Sale, poivre. Réserve au frais 30 min.
Il ne te reste plus qu’à couper la cébette, et des dés de pastèque. Alors, j’ai brûlé au chalumeau les dés de pastèque pour un petit goût fumé, mais ça marche très bien sans.
- Riz à l’ail frit :
Accompagne ça avec un riz au jasmin cuit comme tu sais faire. Je rappelle au cas où t’as oublié. Cette technique fonctionne tout le temps. Lave le riz 3-4 fois. Dès que l’eau devient plus claire, c’est carré. Là, dans une casserole, mets le riz. Verse de l’eau jusqu’à un phalange de doigt au dessus du riz. Feu vif. Dès que ça bout, descends le feu au minimum. Là, couvre. 10 min. Puis éteins le feu. Puis encore 10 min. Ton riz est parfait. Assaisonne avec du sel. Au revoir merci. Là Le twist du jour, c’est de mélanger avec de l’ail frit (trouve ça en épicerie asiatique). Ecoute j’ai goûté ça c’est CARRé de FOUUUUU.
Ta journée n’était pas ouf, mais peut-être qu’avec ça, tu arriveras à + te concentrer. Je crois que dans ces cas là, tu peux ne pas lutter et laisser les idées fuser en PLS dans ton lit. Ou tu peux essayer d’au moins les rendre plus constructives. Ma technique c’est de faire un truc qui me plaît, de me perdre dans la cuisine et le son. Faire exprimer ces pensées via un truc qui m’anime. ça ne règle pas tout. Mais ça peut donner du sens à quelques-unes. Lève-toi, fais un peu de sport. Fais de la musique. Ecris. Couds. Dessine. Oui oui j’ai plein d’idées. En faisant ça tu vas te mater face à face. Il n’y a personne d’autres que toi, ton reflet et ce qui t’anime pour t’aider. ça peut faire mal de se regarder mais ça fait grave du bien à la fin. La flemme c’est l’idée de ne pas avoir à te regarder. Une douille. C’est ma vision. Tu peux clairement ne pas être d’accord. Et bah viens en commentaire (haha je me prends pour un Youtubeur). Je ne sais pas pourquoi cette recette, ce son m’inspirent ça mais je suis chez moi ici, je dis bien ce que je veux. Quand j’aurais la flemme, je pourrais revenir me relire et ça c’est déjà cool. Un petit message à moi-même. Pour parler du son. Clairement, Angèle n’a rien à voir là-dedans mais ça s’appelle la flemme. Je sais, très facile. Quoique ! C’est un son qui me touche, parce que découvert dans un contexte, un contexte où j’étais seul face à moi-même. Et puis, force est de constater que ce refrain en anglais et cette voix ça m’a piqué. C’est trop efficace. Inutile de te conseiller d’écouter Brol (d’ailleurs plus Brol que la réédition), une masterclass en ce qui concerne la nouvelle pop française. Allez, je te le redis, bouge-toi, je te promets que tu me remercieras :). Et puis, si t’es là, n’oublie pas, c’est que tu flingues bg.
