Quand tu quittes Lyon, il y a un truc qui peut vite te manquer. Si t’as l’habitude de sortir faire la fête, normalement tu as en tête ton snack préféré pour manger un naan. C’est réellement ton meilleur pote de fin de soirée, qui plus est, si t’habites sur la presqu’île. Bref je n’y suis plus depuis quelques années et clairement le naan poulet sauce pily pily mayo, v’la comment je le rêve à 3-4h du mat’ par moment. Au passage, le meilleur naan de Lyon c’est dans la petite rue avant les escaliers pour la Croix Rousse, près du Sun libertin. Il faut y aller rien que pour le lancée nonchalant de la cuillère à sauce haha.
Temps approximatif de préparation : 2h30 (en comptant 2h de pousse)
Portions : Entre 6 et 8 naans donc ça fait quoi ? 4 bg ça.
- 450 g de farine
- 1 yaourt à la grecque (150 g)
- 2 cuillères à soupe d’huile
- 1/2 sachet de levure chimique
- 1 sachet de levure de boulanger dans 25 cl d’eau tiède
- 2 cuillères à café de sucre
- 3 pincées de sel
Tout d’abord prends un verre ou un écocup c’est carré parce que normalement t’as les 25 cl de marqués dessus, verse de l’eau tiède et ton sachet de levure de boulanger, mélange et laisse reposer 8 minutes. Pendant ce temps, dans un saladier, mélange la farine, la levure chimique, le sucre, le sel, puis ajoute le yaourt, mélange encore. Dès que les 8 minutes sont écoulées, rajoute le mélange avec la levure. Enfin ajoute l’huile. Là, pétris pendant 3-4 minutes, écrase avec tes points, ramène les bords de la pâte au dessus et écrase de nouveau. Le plus important c’est que la consistance de la pâte soit élastique. En gros ça doit être grave satisfaisant de la malaxer, tu vois le délire haha ? Forme une boule et recouvre d’un linge humide. Laisse pousser à température ambiante, Il faut vraiment qu’il fasse bon chez toi.
Si chez toi ce n’est pas isolé, ou que tu n’as pas envie de payer l’électricité (rapace va !), top 3 des techniques de la hess :
- Dans la salle de bain après la douche (il fait chaud et c’est humide, nickel).
- Près du four que tu chauffes à 50°, porte ouverte.
- Proche d’un radiateur (qui chauffe bien évidemment haha).
Allez, après avoir laissé reposer ta pâte au moins 2 h, tu peux la prendre, la dégazer (un petit crochet du droit pour la dégonfler) et faire des petites boules. Avec ma quantité je pense que tu peux faire entre 6 et 8 naans. Farine ton plan de travail et munis toi d’un rouleau à pâtisserie, une bouteille, un écocup, ce que tu veux. Aplatis ton pâton puis décolle-le, tourne-le de 30 ° et aplatis de nouveau et ainsi de suite pour former de beaux cercles.
La cuisson, c’est finalement ça qui diffère de ceux de ton resto indien préféré. On a pas leur four creusé mais munis-toi d’une poêle anti-adhésive ou une poêle grill (tu sais avec les traits là). Mets une goutte d’huile mais même pas obligé. Fais cuire 2 minutes de chaque côté à feu vif.
NB : Si tu veux les aromatiser, pas dur. Aplatis ton pâton deux fois, pose au centre la garniture de ton choix : de l’ail haché, de la coriandre, une demie Vache qui rit (oui oui oui c’est pas du Kiri mais de la Vache qui rit), referme les bords au dessus. Recrée une boule et bim, normalement si tu n’as pas mis des quantités du futur ça ne va pas percer ta pâte quand tu l’aplatiras. L’affaire est dans le sac bg.
En ce qui concerne les accompagnements, tous les plats en sauce peuvent passer, mais tu peux aussi manger ça avec du houmous, du tarama, une burrata, tout. La dernière fois que j’ai fait ces naans, j’ai cuit au four une souris d’agneau. Simplissime : sale, poivre, badigeonne d’huile d’olive, thym, pique des gousses d’ail fumé dans la chair (tu fais des trous au couteau dans la chair et tu insères les gousses dedans) et ça part sur 1h-1h30 (après c’est selon la taille de ton morceau) à 180 °. Retourne la viande à mi-cuisson. La meilleure façon de manger l’agneau c’est rosé je pense mais comme tu préfères. Enfin, hache-la souris en morceaux et ça dans un naan avec une petite sauce yaourt ail persil, quelques gouttes de jus de citron, le feu.
C’est le son qui me rappelle la ride la nuit à Lyon. J’étais donc obligé de le mettre. C’est issu d’un album plutôt cool du collectif de rap marocain Naar. Le refrain en passe-passe avec la voix nonchalante de Nelick me régale, ça jongle entre le français, l’arabe, l’anglais. Le mélange il n’y a que ça de vrai.